Article sorti le 13/12/2023
Entre 2020 et 2022, les personnes tuées dans une intervention des forces de l’ordre ont été au nombre de 131.
2023 n’est pas finie, mais en ce 13/12, nous enregistrons déjà plus de deux morts par mois (au moins 26) quand des cagnottes font de meurtriers des millionnaires, soutenus dans l’immonde par leurs pairs.
Nous ne comptons bien sûr pas ici les exactions commises par la maréchaussée dans le cadre privé, pas plus que les comas, les membres arrachés, les yeux crevés, les crânes fracturés, les personnes insultées, tabassées, étouffées, torturées derrière les murs de GAV, en particulier les personnes racisées.
On ne compte pas non plus les mensonges éhontés, les plaintes pour viol rejetées et moquées, les affaires qui de toutes pièces sont montées, les victimes de violences policières auxquelles, pour les faire taire, on colle des procès, celles qui pour mortes sont laissées, avec les fascistes leur complicité et pour leurs potes, l’impunité, le racisme, les LGBTQ+phobies et le sexisme décomplexés.
On pense aussi aux grévistes violemment réquisitionné.e.s, aux agressions sexuelles sur des personnes interpellées, aux boucs émissaires incarcéré.e.s, aux exilé-es dont les tentes sont lacérées, aux enfants à peine né.e.s et déjà expulsé.e.s.
C’est aussi la drogue confisquée pour que les keufs puissent la fumer, les affaires personnelles des SDF volées, les victimes méprisées, nos luttes violemment réprimées, la protection inconditionnelle de la propriété privée, la criminalisation de nos solidarités, les gens interpellés pour une simple insulte en privé, les manipulations des faits, etc, etc.
Sans oublier les poubelles qu’ils empêchent de brûler, les barricades qu’ils empêchent de monter, l’ordre injuste et meurtrier qu’ils empêchent de renverser, « gardiens » de cet ordre qu’ils appellent « paix ».
Du capitalisme et de l’État, ils sont le bras (sur)armé.
Alors en ce 13 décembre, rappelons-le, nous avons bien plus de 1312 raisons de détester la police.