Comptant presque 126 K followers sur Instagram et presque 30 K sur leur boucle Telegram, Occidentis se présente comme « le média sans filtre ». Une rapide analyse de leur dix derniers post suffit à dresser le portrait du reste du contenu qui nous est généreusement proposé. En effet, inutile de scroller bien loin pour comprendre que ce média n’a en réalité que deux missions : propager l’idéologie nauséabonde d’une extrême-droite décomplexée et discréditer les mouvements de gauche.
Sur les 30 derniers posts publiés sur la page Instagram « occidentisfr », 77% d’entre eux contiennent les mots « islamiste », « migrants » ou « étrangers ». Les autres publications font référence aux coûts estimés des « dégâts » lié aux soulèvements après l’affaire Nahel ou bien au meurtre d’un adolescent à Romans-sur-Isère. Il est également intéressant de souligner l’important soutient au collectif « Némésis », organisation qui sous un féminisme de façade ne cache pas ses opinions racistes et xénophobes. Nous remarquerons également un fil d’une petite quinzaine de post dédiés aux meetings de Jordan Bardella et Éric Zemmour, ces derniers ayant bien sûr de nombreuses autres publications diffusées à leur gloire auparavant.
David Alaime, fondateur d’Occidentis et directeur de la communication chez Livre Noir (cousin médiatique et idéologique) semble avoir clairement défini les points d’intérêts qu’il souhaite partager dans ses torchons pseudo-journalistiques : la wokisation de la société, la menace que représente selon lui les « islamo-gauchistes » et les individus de la communauté LGBTQ+ et évidemment une France qui se perd, dont les traditions patriotiques et culture chrétienne sont ensevelies par l’immigration. En sommes, rien d’inhabituel pour une rhétorique d’extrême droite.
C’est avec une publication d’un bleu nous rappelant les plus belles affiches du Rassemblement National que l’équipe d’Occidentis nous annonce mardi dernier que le Ministère de la Culture reconnaît officiellement le « média » en tant que tel. Une belle victoire pour la fachosphère, et une preuve qui indique que l’état continue sa plongée dans les eaux troubles de la haine, de l’autoritarisme et de la xénophobie.