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Billet de blog

Chourrons ensemble !

Face à la précarité et la violence sociale, l’autoréduction s’impose comme une réponse juste.

On voit depuis des mois des articles fleurir dans les médias à propos de l’augmentation « catastrophique » des vols à l’étalage dans les commerces : un véritable fléau selon les patrons de magasins intérrogés.

Les questions qu’on y trouve sont du style « Qui sont ces nouveaux voleurs ? » « Quelles marchandises volent-ils ? » ou encore « Que faire pour enrayer cet affront à la grande distribution ».

Le vol est criminalisé systématiquement : on dénonce les populations précaires qui tentent de survivre, on avance des thèses comme quoi les gens n’auraient pas assez travailler à l’école etc. Surtout, on ne remet jamais en question l’idée communément admise : il faut payer pour se nourrir.

Il n’est jamais question d’émettre une critique du système qui pousse les personnes à voler pour se nourrir.

L’autoréduction est une pratique collective qui consiste pour un groupe de personne à imposer la baisse d’un produit ou d’un service, voir sa gratuité. Le service ou le produit ciblé est généralement considéré par les militant-es comme étant de première nécessité.

C’est sur cette base qu’il faut considérer les pratiques de choure. Ainsi, il apparaît légitime de se servir librement dans les magasins.

Car aujourd’hui la violence sociale est de plus en plus insoutenable, l’année dernière les demandes d’aides alimentaires ont explosé alors qu’elles étaient déjà à un seuil historique.

Les étudiant-es ont fait la queue partout pour obtenir des paniers repas. Des milliers de personnes ne mangent pas à leur faim.

L’inflation à rendu les produits élémentaires inaccessibles et absolument aucune aide ou mesure concrète n’est mise en place par l’état qui préfère s’enterrer dans la répression, même lorsqu’il s’agit de bouffe, comme en criminalisant, le racisme aidant, lors des révoltes des quartiers populaires où des personnes purgent actuellement des peines de prison pour avoir ramassé de la nourriture.

A ce niveau êxtreme de violence, la seule réponse possible semble être l’entraide et l’action collective. Comme partout dans le monde ces derniers temps, il nous faut développer l’autoréduction.